dimanche 26 décembre 2010

Retraite et chômage. Et si on oubliait l'essentiel?

Comment financer les retraites?
Depuis plusieurs mois, les hommes politiques, relayés par les médias, tentent de nous convaincre que l'allongement de l'espérance de la vie nous oblige à travailler plus longtemps...
Statisticiens et démographes n'ont jamais autant été utilisés pour rendre irréfutable et indisctutable cette idée.
J'ai d'ailleurs appris avec beaucoup d'étonnement, de la bouche de "SuperPrésident", que les enfants d'aujourd'hui vivront 120 ans...
L'argument est facile et s'apparente, à mon sens, à une démarche démagogique.
A mon sens, la réforme des retraites doit se jouer sur un autre terrain, celui de la question sociale.
En effet, comment financer "nos vieux jours" lorsque la chômage est si important?
En travaillant, je contribue, par le paiement de mes cotisations retraite, à financer le système par répartition.
Qu'en est-il lorsque le chômage et les emplois précaires deviennent monnaie courante?
Comment peut-on demander à nos compatriotes, de travailler plus longtemps alors que le taux d'emploi chez les quinquagénaires est l'un des plus bas d'Europe? (source INSEE : cf http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPECF03159)
Le "travailler plus" se transforme en un "travailler plus et plus longtemps" alors que l'emploi devient une denrée rare.Cette contradiction entre les discours et la réalité de la situation socio-économique me paraît aberrante.
Il me semble indispensable de gérer la question de l'emploi avant celle des retraites.
Avant d'évoquer notre avenir, de nombreux Français cherchent à vivre décemment le moment présent.
Retraite... comme une armée en difficulté, c'est le qualificatif qu'il convient d'employer pour évoquer nos élus devant les enjeux de l'emploi.

2 commentaires:

  1. A noter d'une part que l'affirmation du président (de la présipauté) sur l'âge de nos enfant est absurde. En effet, nous ne vivons pas plus longtemps en terme d'années mais notre espérance de vie augmente. Mais l'augmentation de l'espérance de vie n'est pas infinie! Tout ceci ne serait pas possible sans la recherche et le domaine de la santé que notre cher gouvernement tend à raboter au fil du temps (et oui la santé dans un monde capitaliste ne peut être rentable).
    D'autre part, je pense qu'il serais important effectivement de recréer des emplois comme le disais "liberté de pensée" mais pas n'importe comment. S'il faut créer des emplois de capitaliste, alors nous nous soumettons à d'éternelles crises financières, spéculations,... Un problème me dérange fortement: on accepte tous de payer moins cher nos produits quotidiens, mais à quel prix? (nous ne sommes pas coupables de cette politique, les multinationales oui) Comment font les entreprises pour réduire leur coût de revient? Tout le monde le sait, elles délocalisent!!! Et si elles délocalisent, on perd des emplois, et si on perd des emplois on diminue les rentrées dans les caisses, etc.. Sans compter que c'est pour faire travailler (pour un salaire minable) des enfants!! La France est la nation des droits de l'homme, mais là on est pas en France donc ca va! Désolé je m'égare.
    Il faudrait relocaliser et rendre la France plus compétitive (et là c'est leur boulot aux politiques).
    Voilà mon point de vue du moment.

    RépondreSupprimer
  2. ah les emplois ! on n'a pas fini d'en parler !
    la délocalisation n'est plus la seule option des gouvernants pour baisser les coûts et rendre la production compétitive ;

    - face à la main d'oeuvre bon marché (de moins en moins soit dit en passant puisque les chinois découvrent lentement les revendications sociales - ok, on est loin du compte mais quand même) MAIS peu ou mal qualifiée,

    - et face aux coûts de transport de plus en plus élevés (pétrole et matières premières de manière générale, actes de piratage sur les mers du monde - certains événements ont été médiatisés mais ceux qui ne le sont pas ne sont pas moins importants, économiquement en tout cas)

    il fallait des solutions au patronat mondial pour continuer de faire pression sur les coûts de production ; la solution ?

    Certaines entreprises RE-localisent, ou vont moins loin (Turquie par exemple)
    Mais la nouvelle arme, redécouverte depuis la crise économico- banco- financière et en passe de devenir une règle dans nos pays, est le travail à temps partiel et l'utilisation de stagiaires !
    Ceci permet aux sociétés de payer du personnel uniquement en forte période d'activité, à flux tendu en quelque sorte (il existe un terme pour ce genre de situation mais je ne me souviens plus).
    De plus, ce personnel est considéré comme plus docile puisque, n'étant pas engagé définitivement, il aura moins tendance à refuser ou même délayer les "ouevres" qui lui seront confiées. Travailler plus ? Voilà ! C'est simple !

    D'autre part, une société qui ne "produit" que grâce à des intérimaires et des stagiares finira pas avoir moins de tracas - sécurité sociale etc ; en Allemange, le fameux miracle économique de ce derniers temps aurait eu une autre gueule sans les boulots "base 400€" ou payés 1€ de l'heure... mis en place par le gouvernement Schröder

    Ne nous étonnons pas que les services, aussi bien dans le privé que dans le public, soient aussi mal assurés ! Un intérimaire, formé plombier, se retrouvera sans souci au rayon boucherie de votre supermarché local pour les fêtes de fin d'année ; pas étonnant qu'il ne connaisse pas la composition du pâté qu'il n'essaie même pas de vous vendre !

    Indignez-vous !
    Xavier

    RépondreSupprimer