mercredi 5 janvier 2011

Liberté d'expression - séquence "coup de gueule"

Souvenez-vous... en juin 2010, Stéphane Guillon et Didier Porte, humoristes politiques sur les ondes de Radio France, étaient remerciés. Les raisons de cette décision ont largement éveillés les doutes quand à des pressions politiques. C'est ainsi que le 24 juin, je réagissais bien modestement à cette "manœuvre" en adressant un courriel à France-Inter. Contribuable de la redevance audiovisuelle, j'ai ainsi tenté de défendre mes droits de citoyen. Ce service public ne m'a jamais répondu alors qu'il est dans l'obligation de le faire. Mais que répondre à ce "coup de gueule" ?

" Madame, Monsieur,
Quelle honte ! je ne cache pas mon indignation face au licenciement des humoristes d'Inter et de Radio France. Cette atteinte à la liberté d'expression dont vient de faire preuve votre direction est scandaleuse. Pire, elle me fait craindre la fin de l'indépendance des médias face au pouvoir politique en place.
Mais les auditeurs ne sont pas dupes !
Messieurs Val et Hees sont les responsables de cette mascarade digne d'un régime sinon totalitaire au moins autoritaire.L'absence criante d'opposition politique, nécessaire à la bonne marche de tout système démocratique, doit être comblée. Les humoristes participaient à rétablir un certain équilibre et à représenter le "demos" et la pluralité d'opinion. Leur liberté de ton ne dérange en aucune manière les auditeurs, bien au contraire !
Messieurs Val et Hees, le citoyen que je suis s'adresse à vous : la "déloyauté" est un terme qui s'applique non pas à nos hérauts Porte et Guillon, mais à votre honteuse décision. C'est une "déloyauté" envers les valeurs et les idéaux de notre République, une insulte aux auditeurs et à tous les citoyens qui participent à vous rémunérer. Les mots ne suffisent pas pour qualifier cette odieuse censure.
Au siècle dernier, Coluche et Desproges ont pu s'exprimer sur des angles politiques sans être mis au placard.
On ne souille pas le maillot de la liberté de la sorte. D'aucuns choisissent le camp de la soumission au despotisme, d'autres défendent des valeurs et des idéaux que Messieurs Hees et Val vont jusqu'à ignorer. "Citoyens, voici venu le temps de l'obscurantisme ! "
Auditeur, républicain et citoyen responsable, Messieurs Hees et Val ont tenté de nous faire rire, davantage que nos humoristes. Mais ce sont des pleurs qui coulent des yeux de Marianne. La Radio publique est en deuil. Marianne, poignardée, survivra mais ne s'exprimera plus sur les ondes de la République ! "

Même dans une démocratie qui semble bien ancrée, la vigilance doit rester de mise. Et c'est à chaque citoyen de veiller aux respects des libertés fondamentales dans notre pays, aujourd'hui et demain.

Pôle Emploi - séquence "coup de gueule"


A l'automne 2010, j'étais en recherche d’emploi durant près d’une année. Pôle Emploi m’a  alors fait parvenir un questionnaire visant à améliorer le suivi des demandeurs. Bien que symptomatique de mes frustrations du moment, je me suis permis un petit développement censé pointer du doigt certaines incohérences du système de prise en charge. Basé sur mon expérience individuelle, ce document est donc à replacer dans son contexte. Certains passages sont susceptibles d’affecter les agents de cette institution. Je relativise d’emblée mes propos en soulignant l’insuffisance des moyens mis à la disposition du personnel de Pôle Emploi.  Il me semble important de saluer ces femmes et ces hommes qui doivent également supporter, au quotidien, le malaise et le mal-être d’individus dans la détresse. Ces agents sont bien souvent de véritables "défouloirs" pour les candidats à l'embauche. Mais revenons à notre « coup de gueule » du moment, dont voici la version in extenso : 

« Enfant, j'avais une vision très "noire" de l'ANPE.
Aujourd'hui, je constate que derrière des locaux agréables se cache une institution pratiquement inutile. Sans emploi durant de longs mois, je désirais effectuer des stages de courtes durées. Réponse du/de la conseiller/ère : "Pôle Emploi n'est pas pourvoyeur de stage." J'aurais alors souhaité répondre que Pôle Emploi n'est pas non plus, pourvoyeur d'emploi ! Et dans ces conditions, effectuer quelques stages est bien plus valorisant qu'attendre que ne soient versées chaque mois des indemnités chômage ! Aucune formation ne m'a été proposée durant une année et mon/ma conseiller/ère n'a fait qu'entretenir un discours négatif et fataliste. Il/elle ne préparait jamais nos rendez-vous puisque je devais à chaque fois redonner des éléments relatifs à mon parcours. Mes CV n'ont jamais été visionnés, pas plus que mes candidatures. Je devais faire découvrir ma profession à mon conseiller ! Est-ce vraiment professionnel et sérieux ? 
Pôle Emploi ne m'a rien apporté dans mes recherches d'emploi et encore moins pour me motiver et m'encourager. De plus, les offres d'emploi les plus "scandaleuses" se trouvent sur votre site... un comble pour une institution de service public !
Des annonces rémunérées au SMIC pour des profils bac +5, des contrats de quelques jours à Paris par exemple.  Pôle Emploi fonctionne en vase clos, n'a aucune crédibilité et connaissance des réalités du monde du travail.  Mon seul soutien : l'Association pour Faciliter l’Insertion professionnelle des Jeunes diplômés (AFIJ) de Metz ! »

Un aperçu d'un autre développement sur cette question de l'emploi et du chômage, que j'espère moins passionné.